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Etats-Unis d'Amérique (New York) 18
STUDIES IN FAMILY PLANNING
JUILLET/AOUT 1992 - VOLUME 23, NUMERO 4
93.18.01 - anglais - Alice ARMSTRONG, Regional
Coordinator, Women and Law in Southern Africa Trust, P.O. Box UA
171, Union Avenue, Harare (Zimbabwe)
Pensions alimentaires pour l'entretien des enfants en Afrique
septentrionale. Loi visant à promouvoir le planning familial
(Maintenance Payments for Child Support in Southern Africa: Using
Law to Promote Family Planning) (p. 217-228)
L'auteur présente quelques règles légales, sociales et culturelles
dont peuvent se prévaloir les femmes pour l'entretien de leurs
enfants. Elle s'appuie sur des recherches de la Société de l'Afrique septentrionale
pour les femmes et le respect de la loi, réseau de femmes visant à faire respecter le
droit des femmes dans six pays: Botswana, Lesotho, Mozambique,
Swaziland, Zambie et Zimbabwe. Les lois de ces pays stipulent que
les hommes doivent subvenir aux besoins des enfants légitimes et
illégitimes. Cependant, ces lois ne manquent pas de points
faibles: l'ignorance des femmes sur leurs droits, les règles des
pensions alimentaires, les allégations sur l'usage par les femmes
des pensions, les problèmes financiers ou pratiques, les craintes
de violence physique. L'application des lois ont une incidence sur
le planning familial en ce sens que les hommes seraient conduits à
maîtriser leur fécondité. (BOTSWANA, LESOTHO, MOZAMBIQUE,
SWAZILAND, ZAMBIE, ZIMBABWE, PENSION ALIMENTAIRE, PLANIFICATION DE
LA FAMILLE)
93.18.02 - anglais - Mizanur RAHMAN,
International Centre for Diarrhoeal Disease Research, G.P.O. Box
128, Dhaka 1000 (Bangladesh) et al.
Utilisation de la contraception au Matlab, Bangladesh. Le rôle de
la préférence d'un sexe à la naissance (Contraceptive Use in
Matlab, Bangladesh: The Role of Gender Preference) (p. 229-242)
Des recherches dans plusieurs sociétés asiatiques ont montré que
les naissances masculines sont préférées aux naissances féminines.
Les conséquences sur le comportement de la fécondité n'ont pas été
suffisamment étudiées. Les auteurs analysent les effets de la
composition par sexe des enfants survivants sur l'acceptation et
la continuation de la contraception dans un échantillon de 3.145
femmes du Matlab (Bangladesh), observées pendant 60 mois. Des
modèles de régression à risques proportionnels sont utilisées. De
forts effets sont observés. La préférence en faveur des garçons
est nette, alors que la préférence en faveur d'une composition
équilibrée est modérée, car les parents souhaitent plusieurs
garçons et au moins une fille. L'étude montre que ces préférences
constituent un obstacle important à la régulation des naissances
dans le Bangladesh rural. (BANGLADESH, PREFERENCE POUR UN SEXE A
LA NAISSANCE, PLANIFICATION DE LA FAMILLE)
93.18.03 - anglais - J. Ties BOERMA,
Coordinator for Health Analysis, et George T. BICEGO, Demographic
and Health Surveys, Institute for Resource Development/Macro
International, 8850 Stanford Boulevard, Columbia, MD 21045 (E.U.)
Intervalles intergénésiques précédents et survie de l'enfant. La
recherche du cheminement de l'influence (Preceding Birth Intervals
and Child Survival: Searching for Pathways of Influence) (p. 243-
256)
L'importance de la durée des intervalles intergénésiques
précédents sur la survie des enfants est bien établie, mais le
débat sur les mécanismes explicatifs biomédicaux et de
comportement se poursuit. Les auteurs utilisent les données de 17
Enquêtes de démographie et de santé pour analyser les effets des intervalles
intergénésiques sur la mortalité des enfants. En plus de la survie
des enfants nés cinq ans avant les enquêtes, les facteurs
considérés sont la morbidité récente des enfants, des mesures
anthropométriques, et l'utilisation des services de santé.
Plusieurs démarches méthodologiques sont utilisées pour évaluer
l'importance relative des mécanismes en jeu. Des intervalles
précédents courts sont associés à une mortalité accrue dans la
période de 1 à 6 mois d'âge et, dans une moindre mesure, de 7 à 23
mois d'âge. Les intervalles courts ont des effets modérés sur le
statut nutritionnel et sont peu liés aux soins des services
prénatals. Il n'existerait pas de relations entre les intervalles
intergénésiques et l'état de santé ou l'utilisation des services
de santé. Les résultats montrent que les mécanismes prénatals sont
plus importants que les facteurs postnatals, comme la compétition
dans la fratrie, comme cause de l'intervalle intergénésique.
(ENQUETE DEMOGRAPHIQUE, INTERVALLE GENESIQUE, MORTALITE INFANTILE)
93.18.04 - anglais - Alan G. FERGUSON, GTZ
Family Planning Support Unit, Division of Family Health, Ministry
of Health, P.O. Box 41607, Nairobi (Kenya)
Fécondité, adoption et discontinuité de la contraception dans le
Kenya rural (Fertility and Contraceptive Adoption and
Discontinuation in Rural Kenya) (p. 257-267)
Après une longue période de lents progrès, l'utilisation de la
contraception a pris récemment un net essor au Kenya. L'auteur
décrit l'adoption de méthodes, de changement de méthodes et de
discontinuité dans une cohorte de femmes mariées de 25-34 ans dans
deux aires rurales contrastées. Une rétrospective du "journal de
fécondité" tenu par chaque femme apporte des informations sur la
séparation entre époux, l'état de la reproduction et l'usage de la
contraception sur une période de 46-48 mois. Le taux de prévalence
a augmenté rapidement dans les deux aires, notamment avec
l'adoption d'injectables et le stérilet dans l'une des deux aires.
La discontinuité fut le fait surtout des utilisatrices de pilule,
des diaphragmes et des méthodes "naturelles", et seulement un
tiers des discontinuités étaient volontaires. Les grandes
différences entre les deux aires rurales dans les taux de
prévalence ne se sont pas entièrement reflétées dans les niveaux
de fécondité. Les effets des autres facteurs proches de la
fécondité, notamment l'aménorrhée post-partum et la séparation
entre époux, sont finalement discutées. (KENYA, PLANIFICATION DE
LA FAMILLE)
93.18.05 - anglais - Eitan F. SABATELLO,
Division of Population, Demography, Health and Immigrants
Absorption, Central Bureau of Statistics, P.O. Box 13015, 91130
Jerusalem (Israël)
Estimations de la demande d'avortement chez les immigrants
soviétiques en Israël (Estimates of Demand for Abortion among
Soviet Immigrants in Israel) (p. 268-273)
En 1990, plus de 185.000 Juifs russes ont émigré en Israël,
augmentant la population de 4%. En 1991, 148.000 émigrés sont
arrivés. Etant donné les habitudes de fécondité et d'avortement
qui prévalaient en Union soviétique, l'auteur se demande si Israël
n'a pas connu un accroissement du nombre relatif des avortements.
Des techniques d'estimation fondées sur les données relatives aux
vagues antérieures d'immigrés montrent que l'accroissement des
demandes d'avortement créé par les immigrés de 1990 pourrait
atteindre 14% et 24% pour les immigrés de 1990 et de 1991. Ces
avortements devraient créer une expansion des services de
planification de la famille et des centres habilités à faire des
avortements légaux. S'il en était autrement, on verrait un
accroissement des avortements illégaux. (ISRAEL, URSS, MIGRATION
INTERNATIONALE, AVORTEMENT, PLANIFICATION DE LA FAMILLE)
SEPTEMBRE/OCTOBRE 1992 - VOLUME 23, NUMERO 5
93.18.06 - anglais - The Prevention of
Maternal Mortality Network, c/o Deborah Maine, Prevention of
Maternal Mortality, Center for Population and Family Health,
Columbia University, 60 Haven Avenue B-3, New York, NY 10032
(E.U.)
L'obstétrique en Afrique de l'Ouest : les obstacles aux soins
d'urgences en milieu rural (Barriers to Treatment of Obstetric
Emergencies in Rural Comunities of West Africa) (p. 279-291)
Cet article est le résultat d'une collaboration entre chercheurs
du Réseau de Prévention de la Mortalité Maternelle. Ce réseau
compte 12 équipes multidisciplinaires, 11 en Afrique de l'Ouest et
une à l'Université Columbia de New York. Cet article fait la
synthèse des recherches exploratoires menées par les équipes
africaines à partir des discussions de groupe de sensibilisation
au sein de communautés rurales du Nigeria, du Ghana, et de la
Sierra Leone. L'objectif était d'identifier les obstacles
s'opposant à l'usage des infrastructures sanitaires en cas de
problèmes obstétriques. Les résultats montrent comment les
facteurs socioculturels, tels que les attentes sociétales et le
rôle des femmes, affectent l'utilisation des services de santé.
L'éloignement géographique et social entre les communautés et ces
installations, ainsi que les problèmes de transport, sont des
obstacles aux soins. Des facteurs tenant au service de santé s'y
opposent également. Cet article fournit aussi un exemple de
l'utilisation de la méthodologie qualitative pour évaluer de
manière significative le dénuement et les besoins de ces
communautés en matière médicale. (AFRIQUE OCCIDENTALE,
OBSTETRIQUE, EQUIPEMENT SANITAIRE, SOINS MEDICAUX)
93.18.07 - anglais - John C. CALDWELL, Health
Transition Centre, Australian National University, Canberra, ACT
2601 (Australie)
Le programme de maîtrise de la natalité au Matlab : qu'a-t-il
véritablement démontré? (What Does the Matlab Fertility Experience
Really Show?) (p. 292-310)
Le programme de planning familial mis en place dans la région du
Matlab au Bangladesh a été étudié pendant plus de 25 ans, et ce
dans les moindres détails. Il a acquis la réputation de modèle
pour d'autres régions du monde aussi pauvres. Cette expérience
passe pour avoir montré, d'une part, l'inefficacité des politiques
de contraception de saturation, et d'autre part, l'importance de
l'encadrement dans ces programmes, notamment l'embauche d'un
certain type de conseillers de planning familial à domicile, et
ses lourdes conséquences financières. Cette nouvelle analyse de
l'expérience du Matlab montre qu'on ne dispose pas d'indices
suffisamment sûrs pour faire le bilan de l'expérience de
saturation et de l'emploi de travailleurs sociaux ayant un profil
moins sélectif. Il est également soutenu ici que le rôle joué par
le choix de la contraception utilisée et par l'accès à différents
types de contraceptifs, en particulier les injectables, distribués
à domicile dans cette société où les femmes sont recluses, a été
sous-estimé. Les auteurs avancent également que l'on a accordé
trop peu d'importance à la demande par rapport à l'offre. Tout en
reconnaissant l'énorme importance de cette expérience qui a prouvé
que l'on pouvait réduire la natalité au Bangladesh, les auteurs
pensent que plusieurs pays en développement pourraient s'en
inspirer pour organiser des programmes de planning familial moins
coûteux en les administrant selon des méthodes moins
"managériales" et moins "hiérarchisées". (BANGLADESH, PROGRAMME DE
PLANNING FAMILIAL, GESTION)
93.18.08 - anglais - Prem J. THAPA, Neera
SHRESTHA, Integrated Development Systems, Kathmandu (Népal), et
Shyam THAPA, Family Health International, Research Triangle Park,
NC 27709-3950 (E.U.)
Une étude de l'avortement au Népal en milieu hospitalier (A
Hospital-Based Study of Abortion in Nepal) (p. 311-318)
Le rapport présente les principaux résultats d'une étude sur
l'avortement provoqué au Népal, à partir de 165 cas sur 1.576
femmes admises en un an dans les cinq principaux hôpitaux
népalais, suite à des complications liées à l'avortement. Deux-
cinquièmes de ces femmes avaient été traitées par des sages-femmes
de village. On constate plus nettement un retard dans
l'hospitalisation et une prolongation du séjour dans les cas
d'avortement provoqué que dans les cas d'avortement spontané. Sur
les 165 femmes étudiées, 12 sont mortes à l'hôpital, du tétanos
pour la plupart d'entre elles. Les décès résultant des
complications liées à l'avortement représentent plus de la moitié
des morts liées à la maternité dans les hôpitaux étudiés. Les
auteurs proposent que les risques sanitaires pourraient être
considérablement réduits en renforçant le système
d'hospitalisation et en prenant certaines mesures préventives :
formation des sages-femmes traditionnelles et d'autres
intervenants paramédicaux et sensibilisation aux conséquences des
pratiques d'avortement dangereuses; plus grande disponibilité des
méthodes contraceptives; et encouragement de la prise de la
pilule, disponible depuis peu au Népal à faible échelle, en
général dans les cliniques privées. (NEPAL, AVORTEMENT PROVOQUE,
HOSPITALISATION)
93.18.09 - anglais - Friday E. OKONOFUA, A.
ABEJIDE, et Roger A. MAKANJUOLA, College of Medical Sciences,
Obafemi Awolowo University Hospital, Ile-Ife (Nigeria)
La mortalité maternelle à Ile-Ife au Nigeria: étude des facteurs
de risques (Maternal Mortality in Ile-Ife, Nigeria: A Study of
Risk Factors) (p. 319-324)
Cette étude a pour objectif de déterminer quels facteurs
d'environnement prédisposent les femmes à la mortalité maternelle
à l'Hôpital universitaire Obafemi Awolowo au Nigeria. 35 cas de
morts maternelles survenues à l'hôpital du 1er octobre 1989 au 30
avril 1991 ont été analysés. Le groupe témoin comprenait 35 femmes
admises dans cet hôpital au cours de la même période pour des
complications similaires et qui y ont survécu. Les auteurs ont
étudié chez ces deux groupes les caractéristiques socio-
démographiques, le recours à des soins prénatals, et l'incidence
des retards occasionnés dans le traitement hospitalier. Les
résultats ont montré que les morts maternelles touchaient des
femmes plus jeunes et de statut socio-économique plus défavorisé
que les femmes du groupe témoin. Les deux groupes ont souffert
d'un carence égale en soins prénatals. Cependant, les cas de morts
maternelles ont révélé une plus forte incidence des traitements
trop tardifs causés par l'organisation de l'hôpital. Dans la
population étudiée, la mortalité maternelle peut être réduite
moyennant une amélioration des transports et une meilleure
organisation hospitalière, et à long terme, en adoptant des
mesures visant à améliorer le statut socio-économique des femmes.
(NIGERIA, MORTALITE MATERNELLE, STATUT SOCIO-ECONOMIQUE)
93.18.10 - anglais - Aafke JUSTESEN,
Department of Obstetrics and Gynaecology, Muhimbili Medical
Centre, Saidi H. KAPIGA, Department of Community Health,
University of Dar es-Salam, Dar es-Salam (Tanzania), et Henri
A.G.A. van ASTEN, WHO Coordinator, Tanzania Global Project for
AIDS
Avortements en milieu hospitalier: réalités cachées à Dar es-
Salaam en Tanzanie (Abortions in a Hospital Setting: Hidden
Realities in Dar es-Salam, Tanzania) (p. 325-329)
Cette étude porte sur l'importance des grossesses non désirées, le
recours à l'avortement illégal, et la pratique et la perception de
la contraception chez des femmes admises à l'hôpital de Dar es-
Salaam en Tanzanie, après qu'un avortement a été diagnostiqué. En
Tanzanie, la loi autorise uniquement l'avortement lorsque la vie
de la mère est en danger. Un échantillon aléatoire de 300 femmes
présentant une interruption prématurée de la grossesse admises au
Centre Médical Muhimbili, l'hôpital universitaire de Dar es
Salaam, a répondu à un questionnaire structuré entre septembre et
novembre 1987. Sur 300 femmes interrogées, 155 ont répondu que
leur grossesse était non désirée, 94 avaient subi un avortement
illégal, et 61 un avortement spontané. Dans le cas de grossesses
non désirées, le nombre d'avortements spontanés augmentait avec
l'âge et la stabilité des relations. La charge d'un enfant en bas
âge et le fait d'avoir atteint la taille de famille souhaitée
étaient les raisons les plus fréquemment citées de refuser une
grossesse dans ce groupe. L'avortement provoqué posait plus de
problèmes aux femmes jeunes et non mariées. Le cas des 61 femmes
dont la grossesse non désirée s'est terminée par un avortement
spontané montre qu'un grand nombre de femmes ne souhaite pas la
grossesse, au moins au départ, mais la mène jusqu'à terme, ce
groupe étant celui que les programmes de planning familial
désirent atteindre. La faible incidence de la pratique de
contraception chez ces femmes indique que les cliniques du
planning familial n'ont pas su convaincre leur groupe cible.
L'article présente des recommandations pour améliorer le
fonctionnement de ces centres. (TANZANIE, AVORTEMENT PROVOQUE,
HOPITAL)
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